Est-il plus facile de détruire un atome qu'un préjugé ? - Réponse négative


Reformulation : il est plus facile de détruire un préjugé qu'un atome.

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Réflexions :

Peut-on détruire un atome ?

Cela dépend beaucoup de ce que tu entends par "détruire" ou "disparaître" !
Si le détruire, c'est le casser, on sait très bien faire ça, c'est la fission nucléaire, encore faut-il que son noyau soit fissible, ce qui n'est pas le cas de tous les noyaux d'atomes.
Si le détruire, c'est faire disparaître toute forme de matière qui composait cet atome, alors c'est toujours faisable, en procédant à une annihilation matière-antimatière : on rapproche de cet atome son jumeau exact mais formé exclusivement d'antimatière, les deux vont disparaître et il en résultera un dégagement assez important d'énergie sous forme de photons (voire d'autres particules).
Si faire disparaître, c'est tout annihiler, la matière mais aussi l'énergie qu'elle représente, et toute l'énergie contenue dans l'atome (résultante des interactions entre les différents composants), ben là, à part en procédant à une annihilation matière-antimatière et ensuite en attendant que tous les photos soient très très loin et bien cachés pour qu'on ne les retrouvent pas, ou au moins aient été transmis à d'autres particules, d'autres atomes... Il n'est pas possible sinon de tout faire disparaître sans que forcément ça n'aille pas quelque part. La règle "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" (énoncée par Lavoisier, qui avait raison, mais qui avait tort dans son application car il pensait qu'elle était valable en chimie, ce qui n'est qu'une approximation puisque justement on peut faire des réactions physiques permettant d'annihiler des particules) est donc toujours valable, quelles que soient nos tentatives pour tout faire disparaître...

C'est quoi un préjugé ?

▲ Attention : préjugés ≠ stéréotypes et discrimination ▲

De nos jours, un préjugé est un jugement préconçu, en l'absence d'informations suffisantes, sur quelqu'un ou sur quelque chose, qu'il soit favorable ou défavorable. C'est une appréciation, une opinion adoptée sans examen, sans démonstration, que l'on se fait par avance, en fonction, des apparences, de critères personnels ou des dispositions que l'on a à l'égard de cette personne ou de cette chose. Le terme préjugé est souvent employé avec une connotation péjorative, notamment au pluriel pour mettre en relief une opinion hâtive et préconçue.

Exemples : préjugés racistes, préjugés sexistes, préjugés religieux, préjugés de caste (bourgeois, aristocratique, corporatiste,.), etc.

Les préjugés résultent souvent d'un conditionnement et d'une pression imposée par le milieu, la culture, l'éducation reçue, ainsi que par la pratique d'une généralisation trop rapide. Il est difficile de les réduire à cause du souci de cohérence propre à chaque individu, du conformisme social, de la paresse intellectuelle, voire de la rigidité mentale.

Les préjugés envers certains groupes apportent systématiquement une distorsion du jugement lors d'une attribution causale (façon d'attribuer, d'expliquer et de juger la responsabilité d'une situation, à soi-même ou aux autres). Certains biais cognitifs contribuent au développement ou au renforcement des préjugés, entretenant ainsi un cercle vicieux :

Selon toupie.org

Préjugé et psychologie

Sens commun :

Le dictionnaire Larousse définit le préjugé comme un jugement sur quelqu'un, quelque chose, qui est formé à l'avance selon certains critères personnels et qui oriente en bien ou en mal les dispositions d'esprit à l'égard de cette personne, de cette chose : avoir un préjugé contre quelqu'un. ou encore comme une opinion adoptée sans examen, souvent imposée par le milieu, l'éducation : Avoir les préjugés de sa caste.


Définition en psychologie : 3 points

préjugés comme des affects (état affectif) négatifs :
Allport (1954) : une antipathie basée sur une généralisation rigide et erronée. Cela peut être ressenti ou exprimé. Cela peut être dirigé envers un groupe entier ou envers un individu parce qu'il est membre de ce groupe. Cette conception du préjugé correspond donc à un sentiment négatif à l'égard d'une personne basée sur une généralisation à propos du groupe d'appartenance de cette même personne.


préjugés comme des attitudes généralement négatives :
à l’égard des membres d’un exogroupe, ou outgroup en anglai, l'ensemble des individus n'appartenant pas au groupe d'individus dont on parle.

   La proposition : « Je n’aime pas les juifs » correspond à un préjugé, c’est-à-dire à une attitude (au sens psychologique du terme), ici négative, envers un groupe.

  Il existe aussi des préjugés positifs en faveur de l'endogroupe, le groupe auquel appartient l'individu ou les individus dont on parle.

Stangor, Sullivan & Ford ont ainsi montré que le meilleur prédicteur des préjugés n'était pas une forte attitude négative mais bien l'absence d'attitude positive envers l'autre groupe.


préjugé comme une émotion sociale :
Cette dernière théorie soutient que les individus qui se sentent membres de catégories sociales et dans un contexte intergroupe, vont voir varier la saillance de ces catégorisations en fonction de la nature de l'interaction. Par exemple, si deux individus de confession différente (Catholique et Bouddhiste par exemple) discutent ensemble, leur appartenance à un groupe religieux particulier pourrait devenir plus évidente.


▲ préjugés, stéréotypes et discriminations ▲

Habituellement, les psychologues sociaux s’accordent pour définir le stéréotype comme une croyance à propos des caractéristiques, attributs et comportements des membres d’un groupe (Hilton & von Hippel, 1996)2. "Les Espagnols sont chaleureux", " Les Noirs sont paresseux " constituent des stéréotypes.


Les préjugés, comme indiqué plus haut, ne sont pas des croyances mais bien des attitudes. "Je déteste les Belges" ou "J'aime les Polonais" en sont des exemples.

La discrimination correspond à "un comportement négatif à l'égard des membres d'un groupe" (Bédard,L., Déziel, J.& Lamarche, L., 2006, p139)8 . La discrimination peut se présenter sous plusieurs formes mais il s'agit toujours d'un comportement injuste envers un individu parce qu'il appartient à un groupe spécifique. "J'ai déménagé parce qu'un Musulman est venu habiter dans ma rue" correspond à un comportement discriminatoire.

Ainsi, l'expression d'un stéréotype est considérée par Azzi et Klein2 comme un comportement discriminatoire. D'une part, l'expression du stéréotype rend les catégories saillantes en distinguant les deux groupes. D'autre part, elle dessine une image négative de l'exogroupe tout en valorisant positivement l'endogroupe2.

Origine des préjugés

Relation de domination, soumission d'un groupe justifié par un groupe dominant par la soi-disant incapacité du groupe dominé à s'autogérer. On donne des caractéristiques négatives au groupe dominé par le groupe dominant : faible intelligence, paresse, pauvreté...

Contexte socioculturel : contribue au développement de préjugés.

Ex: étude de Sherif et coll (1961) 2 groupes d'enfants en colonie. Des amitiés se nouent au sein des deux groupes. Les deux groupes sont divisés en séparant les amis. Les groupes ont été placés en situation de compétition. Constat : identification des enfants à leur groupe d'appartenance et rejet des membres de l'autre groupe. => théorie du conflit de groupe: un contexte de compétition intergroupe peut être à l'origine de préjugés.

► Préjugés = attitudes, ils sont acquis. Processus d'acquisition a soit lieu au contact direct avec les personnes d'un autre groupe soit par une expérience indirect : la socialisation.

Théorie de l'apprentissage social : préjugés appris par les enfants via la référence à leur modèles : par exemple les parents.

Aboud à montré que l'acquisition des préjugés commence vers 3 ans. Acquisition des préjugés se fait aussi par les médias : dessins animés, histoires... (maman à la maison avec les enfants qui prépare à manger, le garçon qui protège la jeune fille... reflet de normes sociales qui peuvent être acquises)

Influence sociale : peut mener les individus à commettre des actes ou à dire des choses dont ils ne se seraient pas crus capables => difficulté de se révolter face à la pression d'un groupe. La soumissions publique peut se transformer en soumission réelle et intériorise.

Par exemple, une personne catholique qui entend des Catholiques se moquer des autres confessions, pourrait ne pas se manifester contre le groupe pour ne pas être seul contre tous. Petit à petit, il pourrait finir par, lui aussi, adopter ces propos qui le choquaient.

► La personnalité autoritaire pourrait rendre l'individu plus susceptible de recourir à l'utilisation de préjugés. => soumission à l'autorité, peur du changement, ethnocentrisme, rigidité intellectuelle. Personnalité à l'origine des préjugés.

Ethnocentrisme (par W.G Sumner :voir le monde et sa diversité à travers le prisme privilégié et plus ou moins exclusif des idées, des intérêts et des archétypes de notre communauté d'origine, sans regards critiques sur celle-ci.

Perception : la catégorisation permet de percevoir les individus en tant que catégories plutôt que de les considérer dans leur individualité. Ce processus sert à simplifier la réalité et réduire le traitement cognitif de l'information. Un individu peut appartenir à plusieurs catégories. L'individu à besoin d'être fier de ses réussites ou de celle de son groupe (besoin d'estime de soi -> favoriser l'endogroupe ou en défavorisant l'exogroupe).

La catégorisation permet de diviser l'environnement en groupes et sous-groupes et simplifier la réalité. Le biais d'homogénéité de l'exogroupe est un phénomène qui consiste à réduire au minimum les différences entre les individus de l'exogroupe. A l'intérieur de l'endogroupe, l'individu sait différencier les individus.
Par exemple, un Blanc pourrait se dire que les Chinois sont tous pareils car il ne parvient pas à les distinguer physiquement. Or, les Chinois ne sont pas tous les mêmes. Et tous les Chinois et tous les Blancs sont capables de se reconnaître entre eux. Cela est probablement lié à la fréquence des contacts. Plus un Blanc passe du temps avec des Chinois, plus il découvre les caractéristiques permettant de les distinguer les uns des autres.

Les types de préjugés

♣ Racisme à travers la couleur de peau, ségrégation (traditionnel et moderne). Le moderne se traduit par un sentiment négatif envers les Noirs et croire que les préjugés et les discriminations sont mauvais. Racisme symbolique : l'individu se sent menacé au niveau des valeurs sociétales, pas dans son intérêt personnel => remise en question des valeurs par l'acceptation d'une communauté...

Racisme d'aversion : soutien aux mesures qui visent à rétablir l'égalité entre les groupes tout en préservant un sentiment négatifs à l'égard des personnes dans le dit groupe.


♣ Agisme : stéréotypes et préjugés sur l'âge : "les vieux sont dépassés par la technologie".


♣ Sexisme : aggresivité enver les femmes (perçues comme accaparant le pouvoir des hommes, s'indignants, non reconnaissantes envers les hommes => hostile)

sexisme bienveillant : comportement positif envers les femmes lorsqu'elles sont dans les rôles traditionnels ("à leur place")

ambivalent : entre les deux

sexisme traditionnel : adoption de croyances traditionnelles relatives aux rôles des femmes. Ex: "Ce serait bien de permettre aux femmes d'avoir un horaire de travail plus léger afin qu'elles puissent aller chercher les enfants à l'école et s'occuper d'eux".

Sexisme moderne : déni d'une discrimination à l'égard des femmes. les individus qui ressentent ce déni ne soutiennent pas les politiques pour aider les femmes.

Conséquence des préjugés

 Conséquences : niveau personnel et groupe

► stigmatisation sociale : mise en évidence des caractéristiques inhabituelles qui suscitent des évaluation négatives : physique (corps/malformations) individuelles (alcoolisme, drogues) race/religion/nation

► identification à l'endogroupe : s'attacher à un groupe qui nous correspond. Menace exterieur => attachement à l'endogroupe, même s'il a une image négative.

► menace du stéréotype : un individu appartenant à un groupe stéréotypé négativement peut avoir des difficultés face à une situation d'évaluation. Par exemple, avant un test de mathématique, on met en évidence qu'il y a des étudiants asiatiques, réputés pour être doués dans cette matière, et des étudiants européens n'ayant pas une réputation particulièrement positive dans ce domaine. Les étudiants européens risquent de ressentir une pression plus importante et ressentiront davantage le besoin de prouver qu'ils sont capables, eux aussi. Malheureusement pour eux, cette angoisse d'infériorité les bloquera et entravera très probablement leur capacités durant le tests.

► Le préjugé à un impact négatif sur l'estime de soi

Réduction des préjugés

Ou comment détruire un préjugé...

§Hypothèse du contact : augmenter le contact avec d'autres groupes va augmenter les évaluation positives et diminuer les préjugés et les stéréotypes à l'égard des exogroupes.

§ Atteindre un but commun

§ Supprimer tout compétition individuelle. Invitation à coopérer pour obtenir un résultat.

§ La peur de l'inconnu étant l'origine des problèmes intergroupes, il est nécessaire d'informer sur les autres groupes afin de mieux comprendre l'autre et d'augmenter l'empathie => utiliser des modèles de tolérance.

§ L'influence normative est une autre piste : en changeant les loins, les normes changent => modification du comportement.

--> Le préjugé est multifacette, on retrouve une multitude de tentatives à différentes niveaux : perso, interperso, groupal, sociétal... pour réduire les préjuges. Il est difficile de concevoir une réponse unique à un phénomène aussi complexe.

Pour le discours ...

Introduction :

Évoquer un aspect qui les concerne tous ! Puis ce qui touche leurs représentants officiels et officieux. Ce peut être des remerciements aux personnes-clés. Il est aussi correct de focaliser l'attention sur une personne qui symbolise une facette propre à l'ensemble.
En bref, le public aime qu'on parle de lui de façon positive et respectueuse. Il aime l'humour à condition qu'il n'en fasse pas les frais. Au final cela doit valoriser l'assemblée.


Comment se libérer du texte ? La façon la plus simple est de le savoir par cœur. Ainsi, l'orateur peut se concentrer sur l'interprétation en restant plus naturel et capable paradoxalement d'improviser. La plupart disposent de fiches pour les informations précises et pour se rappeler les points essentiels.


 Voici deux variantes de structure pour un discours incitatif : Problème/Solution ou Objectif/Moyen
1) Poser un problème ou un objectif.
2) Explorer quelques solutions ou moyens inadaptés.
3) Puis présenter une solution ou un moyen.
4) Montrer des preuves.
5) Enfin inciter à une action précise


on utilise le « vous » pour les compliments au public, le « nous » pour le partage et le « je » pour l'anecdote ou l'humour



Sitographie :