Une petite histoire du cinéma...

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 ¤ Le cinématographe ( du grec Kinéma : mouvement et Graphein : écrire) est une invention brevetée en mars 1895 par Auguste et Louis Lumière qui furent les premiers à trouver un appareil permettant à la foi de capturer et de projeter des images.

 ¤ La différence entre le cinématographe et le kinétoscope d'Edison et que, sur le kinétoscope, le spectateur doit regarder le film seul, debout, et les yeux collés à la machine.

 ¤ La première projection du cinématographe a eu lieu le 28 décembre 1895 à Paris dans le sous-sol du Grand Café. La projection était payante. La trentaine de spectateur payèrent un franc, soit 3,50€ pour regarder une dizaine de films de une minute chacun, portant  sur le quotidien de l'époque. Le premier film, intitulé "Sortie des usines" montrait les employés et ouvrier des frères Lumière sortant de leur usine de fabrication de materiel photo.

 ¤ Georges Méliès, magicien et directeur du théatre Houdin à Paris est l'un des 33 premiers spectateurs et est subjugué par cette invention révolutionnaire. Il voulut acheter un modèle mes les frères voulaient garder l'exclusivité d'éxploitation de leur invention, ce qui engendra la course aux contrefaçons et à la merveilleuse aventure du cinéma.

 ¤ Lors des premières années du cinéma, les Frères Lumières profitent de leur célébrité pour faire une multitudes de courts-métrages représentant des scènes de la vie quotidienne : des saynètes. En 1896, les Frères Lumières créent les opérateurs qui sont chargés de présenter l'appareil dans les capitales du monde entier et de ramener des images de ces pays.

 ¤ En  Amérique, Thomas Edison présente un appareil concurent le 23 mai 1896 avec le Vitascope, appareil ressemblant au Cinématographe. Lorsque les opérateurs tentent de présenter leur appareil, il n'obtient point de renommée. De plus, Edison affirme que le Cinématographe est une contrefaçon de son invention. Il est prêt à tout pour conserver le monopole en Amérique. Les appareils français sont confisqués par la police et les oppérateurs Français doivent fuir.

 ¤ Les Frères Lumières ont aussi des concurrents en France, à part Georges Méliès. On trouve ainsi Léon Gaumont, un bourgeois propriéaire du Comptoir général de la Photographie, puis de la Gaumont et Compagnie à partir de 1895, où ils fabriquent et vendent des appareils similaires au Cinématographe, et Charles Pathé, issu d'un milieu modeste qui s'enrichit en vendant des phonographes  et des Kinétoscopes d'Edison, puis crée la société Pathéfrères.

 ¤ Après une première année d'exploitation exceptionnelle, le cinema traverse sa première crise le 4 mai 1897. Lors d'une vente de charité organisée par la haute société à Paris, une installation de Cinématographe prend accidentellement feu. Sur 1200 personnes, 121 trouvent la mort dont 110 femmes à cause des sorties trop étroites. Le cinéma est ainsi condamné à rester dans les foires. Les projections sont majoritairements des films populaires, des comédies et des films de Georges Méliès.

 ¤ Lors de l'exposition universelle de 1900, le cinématographe est remis à l'honneur. On organise des projection sur des écrans de 16m par 21.

 ¤ Rapidement, les spectateurs se lasse des films et demandent plus de fictions. Les Frères Lumières arrètent leur production en 1905 pour retourner à la photographie. Même Méliès freine sa production de film, car jugée trop complexe pour les spectateurs. Il meurt dans la misère suite à de multiples plagiats.

 ¤ Les années 1907 et 1908 marquent un tournant dans l'histoire du cinéma.

En 1907, Charles Pathé, producteur et distributeur de film, possède 3/4 du marché français et 1/3 du marché américain. Il décide de changer la stratégie de distribution en ne vendant plus ses films mais en les louant. Ainsi, il oblige le cinéma à se sédentariser car l'exploitation itinérante devient trop compliquée.

En 1908 sort le film "L'Assassinat du duc de Guise", réalisé par la société Film d'Art des frères Laffite. L'objectif de ce film est de revaloriser le cinéma et d'atteindre des classes sociales plus élevées, plus exigeants en matière de films. L'histoire se basant sur un fait historique et les acteurs de la Comédie Française ainsi que la musique composée par un célèbre compositeur permettent au film, ressemblant plus à une scène de théâtre, de séduire la haute bourgeoisie. La mise en scène s'oriente vers plus d'académisme, les films deviennent plus longs et de plus en plus de longs-métrages voient le jour.

 ¤ Pendant que Pathé lance le "Pathé journal", Max Linder représente le genre burlesque au cinéma. Véritable dandy fêtard, il lui arrive toutes sortes de mésaventures, nottament amoureuses. Il est certainement la première star mondiale du cinéma et ses films sont connnus dans le monde entier. C'est le début du "star system"

 ¤ En 1912, 85% des films sont français et Pathé, leader du marché mondial, a des agences dans le monde entier. Mais, en 1914, éclate la Première Guerre Mondiale, ce qui oblige l'industrie du cinéma à s'arreter : les hommes sont appelés au front et les locaux sont réquisitionnés. A la fin de la guerre, la France a perdu la place de leader mondiale et ne la retrouvera jamais, avec désormais 10% du marché mondiale. Pathé et Gaumont réduisent leur production à cause de la concurence mais résistent grâce aux films à suspense de Louis Feuillade, avec ses films comme Fantomas.

 ¤ A la fin de la guerre, le cinéma évolue. David W. Griffith, cinéaste américain d'Hollywood donne une autre dimension au cinéma avec sa décomposition de l'action et son "sens de l'épique". Le cinéma est maintenant un art. Les cinéastes du monde entier commencent à étudier les possibilités qu'offrent la caméra. Le cinéma exprime l'âme humaine, ses rêves, ses souvenirs et ses pensées. Le cinéma des années 20 explore les possibilités d'expression et d'effets visuels. C'est à cette époque qu'apparaît le terme de 7e art.

 ¤ Louis Delluc invente le concept des ciné-clubs, écrit de nombreuses publications sur le cinéma et fonde deux revues en 5 ans d'activité. Il est considéré comme le fondateur de la critique cinématographique.

 ¤ A la fin des années 20, le cinéma se veut plus intellectuel et artistique. Mais en 1927 vient un nouvel élément qui boulverse le monde du cinéma : le cinéma parlant. Une nouvelle ère commence.

 ¤ Dans un contexte économique difficile, miné par le chômage suite au crash boursier de 1929, le cinéma des années 30 doit faire face à de nombreux challenges. Gaumont et Pathé ferment leurs portes dans le millieu de la décénie, ce qui permet à de petites sociétés d'apparaître sur le marché. Le cinéma doit s'adapter à l'arrivée des films parlants pour satisfaire la demande du public, ce qui s'avère onéreux et complique l'exportation des films. Aussi, à cause de la montée du nazisme, le cinéma doit fonctionner dans un contexte social tendu. Mais malgré ces difficultés, le cinéma reste dynamique et les salles de cinéma sont une merveilleuse source de divertissement et d'évasion face à la réalité exterieur oppressante.

Les films populaires sont des comédies légères caricaturant la société de l'époque et ses diverses classes sociales. 

 ¤ Mais, avec l'arrivée de la guerre, les films deviennent pessimistes ce qui marque l'arrivée du "réalisme poétique" qui conciste à un mélange de romantisme et de pessismisme ou la fatalité s'impose aux héros, représenté par Jean Gabin et Marcel Carné, réalisateur de "Quai des Brumes" (1939), qui a été porté responsable de la défaite de la France à cause de son pessimisme.

 ¤ Les réalisateurs font leurs films en studio et privilégient l'esthétisme des décors et des lumières et des dialogues. On trouve Jean Vigo, mort très jeune avec deux chez-d'oeuvres à son actif, Marcel Pagnol avec des films pitoresque, et Sacha Guitry qui adapte des pièces de théâtres avec cynisme.

 ¤ En 1939 est crée le festival de Cannes, dont la première édition aura lieue en 1946, pour faire face au festival de Venise, critiqué pour son manque d'indépendance avec le gouvernement de Mussolini. Son but est de crée un esprit de colaboration entre les différents producteurs.

 ¤ Le cinéma a continué sur sa tendance et reste dynamique pendant l'occupation allemande. L'invasion des Allemands a été très rapide et suite à la division de la France, les cinéastes se réfugient dans le Sud, comme à Marseilles.

On observe une émergence de nouveaux talents et une fuite de certaines têtes d'affiche.

Les Français ont besoin de s'évader et de rêver, alors ils vont au cinéma malgré l'interdiction des films américains. Le cinéma devient la distraction préférée des Français.

Malgré celà, les Allemands utilisent le cinéma comme outil de propagande en censurant des films et en produisant d'autres.

Pendant la guerre sont produits des films romantiques, des films fantastiques et à suspense.