Forêt


"Sans-titre" - 27/07/2014
"Sans-titre" - 27/07/2014

Sur les sentiers de terre, humant les odeurs du bois,
J'observe les branchages, au sol, et dans le ciel bleu.
Le calme m'enivre, et le vent qui aboie,
Forment une symphonie au volume faible.

Des reflets sur les herbes, un ruisseau qui chante,
Un écoulement d'oiseaux, dans le lointain m'enchante,
Mes jambes lourdes sur la terre meuble,
Et un amoncellement d'arbres, tels des immeubles.

Une voûte de branches, un tapis troué de lumière,
Des étoiles blanches et violettes sonnent
Entre les restes des feuilles mortes d'automne.
Des racines apparentes sur des pierres.

Le bois blanc aérien de l'hiver enterré,
Comme des cure-dents, sera bientôt revêtu,
D'un panache vert, flamboyant d'un nouvel été,
Aspirant, calmement, le vent acharné et têtu.

En suivant le chemin sinuant et rocheux,
J'entends le vent qui se faufile dans le lointain,
Un arbre, du bout de son doigt, touche mes cheveux,
L'oiseau chante son opéra depuis ce matin.

Un bruissement de feuilles, au bout de mes jambes,
Elles glissent, chuchotent, comme des écus d'or,
La symphonie boisée, tel le dithyrambe,
Le soleil étend ses bras, et puis, il s'endort.