La Maison

 Sur le dallage froid, scintillait le soleil,

 Sur le toit verdâtre, se couchaient les feuilles,

 Sur les volets déteints, se posaient les oiseaux,

 Les murs brillaient de lumière, c'était beau...

 

  Un homme, une femme, des enfants vivaient

  Dans cette maison tout au bout de la ville...

  Puis le lierre, la mousse, les feuilles prirent

  Possession de l'habitation immobile.

 

  Sur le dallage froid, ne scintille que la peine,

  Le toit verdâtre, sur le sol, crie sa douleur,

  Les volets déteints, rongés par la rouille,

  Accompagnent les murs, allongés dans les herbes.

 

  Que sont devenus, les habitants de la maison,

  L'animation, la vie de derrière ces murs ?

  Abandonnés sont les restes de ce refuge,

  De cette vie d'antan, qui au vent s'en est allée.

 

  Reste la mémoire, d'un lieu de joie et de bonheur,

  Dont il ne reste que le malheur et la peur,

  Une larme dans un océan, un vide dans le coeur,

  Et une poutre plantée dans la terre, un quai

  Pour une famille, par la guerre, éparpillée.

L'inspiration pour ce poème m'est venue d'une maison/ferme en ruine que je voyais en voiture quand je partais en week-end dans l'Allier.

Le poème a été primé premier prix du concours junior du Cercle Poétique Amélie-Murat