Une Nuit à Venise

  Sur la mer endormie, l'île aux merveilles s'allume,

  Le Soleil éternel, lentement s'abaisse,

  Les bateaux rentrent au port enfouis dans la brume,
  Tandis qu'au clocher sonne la dernière messe.

  Les rues étroites dans la nuit s'endorment,
  Les passants, aux réverbères, s'abandonnent,
  Les quais de Venise doucement s'animent,
  Et les nuages paisibles, au vent s'éloignent.

  Ici, un orchestre se met à jouer,
  Là-bas, des notes retentissent, soudain
  Des voix résonnent dans le chaos urbain.
  Sur un navire, une sirène se met à crier.

  Les oiseaux présentent leur dernier vol,
  La nuée s'en va en un coup d'aile furtif,
  Les amoureux s'enlacent dans les gondoles,
  Lorsque des inconnus les admirent, passifs.

  Enfin se lève le vent nocturne,
  Les vagues se fendent sur les pierres taciturnes,
  Et puis, dans la nuit, lentement,
  Les lumières de la ville s'éteignent...
  C'est la nuit à Venise.

Je pense que cela semble évident, mais l'inspiration du poème m'est venue après le voyage à Venise avec le groupe d'Arts-Plastiques en Octobre 2013.