Soleil de minuit
Dans la nuit, au ciel sombre
Les nuages coulissent
Dans la nuit, au dessus du vieux Londres
Sans un bruit qui s'immisce
Surgit alors le soleil de minuit
Sublime hérésie, sublime agonie
C'est le spectre lumineux d'airain
De l'espérance au loin qui s'éteint
La ville lumineuse est vide
Je ne vois pas les étoiles
Je ne vois plus que les rides
D'une civilisation anéantie, ancestrale
Plus de bruits, plus d'automobiles,
Plus d'intellectuels, plus d'imbéciles,
Juste la neige qui tombe sur le béton
Et l'obscurité qui s'étend sur l'horizon
Les flocons doucement s'étalent
S'écrasent comme le poids de la peine
Tourbillonnent, s'engouffrant dans les dédales
Il ne reste plus que des morceaux dans la Seine
New York se meurt
Dans les restes de ses fumées
Je vois des murs s'écrouler
Et Berlin dont s'arrête le cœur
Si seulement revivait l'espérance qui luit
Si le soleil de minuit
Redevenait le soleil des jours
Et si la vie renaissait pour toujours
Je m'en irai...
Soleil de Minuit de Edouard ENGELS est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
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