La dernière fleur de l'été

  Elle était là, depuis le mois de mai,

  Elle m'observait de son œil rouge argenté,

  Elle admirait le soleil pendant la journée,

  Elle pleurait lorsqu'elle le voyait se coucher.

  Ses pétales lentement ont fanés,

  Le soleil ne se relevait plus jamais,

  C'est alors que doucement elle s'endormait

  Autour des feuilles mortes, tombées.

  Lentement elle se courbe et se couche

  S'envole alors un dernier baiser,

  Le vent se lève, la tige casse et touche

  Le sol rocheux aux graviers apaisés.

  Les pétales, touches de peintures vive,

  S'envolent gracieusement sous le vent

  Qui souffle les brins de vie, les restes du temps

  Des poussières du passé, l'avenir qui balbutie.

  Le froid mord la terre vidée de sentiments,

  L'hiver attaque les arbres nonchalants,

  Le voile de brume recouvre la nature,

  Marquée de torrents d'eau impure.

  Le ciel, dans un murmure, s'assombrit,

  Sur la terre tombe alors la pluie qui meurtrie

  Les gouttes acides de vie qui empoisonnent,

  L'eau qui inonde et qui déraisonne.

  Elle était là depuis le mois de mai,

  Je l'observais languir dans son sang argenté,

  Elle admirait le soleil pendant tout l'été,

  Et je pleure depuis que je l'ai vue se coucher.

Je me suis inspiré d'une chanson anglaise nommée "The last rose of summer" (La dernière rose de l'été), puis d'une journée d'orage en Octobre.