Voyages


Le tholos de Delphes
Le tholos de Delphes

Je me souviens
D'Athènes et de ses grandes rues,
De ses places ou se promenaient des chiens,
Et de ses trolleybus...

Je me souviens de ses immeubles,
De ses tours de bétons,
New York en contre façon,
Des bancs et des passages piétons,
Une ville peu soucieuse de ses meubles.

Je me souviens des tags,
Des caractères lointains sur les écriteaux,
Je me souviens des vagues,
Ruminant les plages de Tolo.

Je me souviens des pierres,
Des restes de civilisation,
Fragment d'un passé d'argile et de fer,
Que j'étudie maintenant avec passion.

Je me souviens des champs,
Des oliviers aux branches dorées,
Bordant les routes sous le soleil ardent,
Où nous foulions la terre aux reflets mordorées.

Les restes de Mycènes, les colonnes de Delphes,
Supporteront toujours le vide du souvenir,
Les allées d'Epidaure, les escaliers de l'acropole,
Mèneront toujours aux méditations à venir.

Oui, je revois ces églises orthodoxes,
Recouvertes de tuiles rouges et ondulées,
Qui tiennent encore debout, quel paradoxe
Quand on les voit dans ces montagnes ensoleillées.

Je me souviens des places et des rues,
Des tombes et des temples,
Du canal de Corynthe en crue,
Et de la mer qui s'étend, ample...

Je revois les théâtres à ciel ouvert,
Ces pas d'artistes ancrés dans la pierre,
Ces statues intemporelles,
Et ces caractères universels.

Entre monts enneigés,
Et mers déchaînées,
Je revois Olympie et son stade déchu,
Où courent encore les souvenirs épiques,
Ainsi que les colonnes doriques,
Ne supportant plus que le ciel qui s'étale
Sur la Grèce et ses merveilles,
Du sirtaki aux images orientales,
Et de ces tissus aux couleurs vermeilles.